L'actualité de la crise : PRIS À LEUR PROPRE LOGIQUE, par François Leclerc

Billet invité.

Pourquoi les dirigeants européens s’acharnent-ils sur la Grèce ? Une première réponse est qu’il ne veulent pas admettre la faillite de leur stratégie, mais elle n’est pas suffisante. La seconde est qu’ils sont pris à leur propre jeu. Celui qui consiste à financer le désendettement des pays assistés en empruntant sur le marché, ou en apportant sa garantie, ce qui revient au même si un accident de parcours intervient et un défaut est enregistré. Avec alors comme effet pour les États d’accroître l’endettement qu’ils sont eux aussi sommés de réduire. Tout sauf le défaut grec ! On comprend dès lors pourquoi…

Avec la Grèce, l’échafaudage du crédit est mis à nu. Une vis sans fin est actionnée, les nouveaux crédits étant consacrés au remboursement des précédents (augmentés des intérêts), les banques s’étant retirées du jeu au détriment de la BCE qui y est entrée. Lorsqu’elles achètent encore de la dette, c’est pour l’apporter immédiatement en garantie de leurs emprunts à cette dernière pour s’en débarrasser ; c’est d’ailleurs la raison pour laquelle la BCE a limité l’en-cours des banques grecques, afin de ne pas accroître le sien sur la dette nationale.

En ne voulant ni remettre au pot, ni restructurer la dette grecque, les dirigeants européens tentent quand même de poursuivre la partie, tandis que le FMI voudrait en siffler la fin pour faire la part du feu, ce qui obligerait les États européens à constater leurs pertes. Ceux-ci s’y refusant, la seule solution qui reste à leur disposition est de repousser l’échéance en étalant le remboursement de la dette grecque, ou en diminuant son taux d’intérêt. Cela n’ira pas loin et ne fera qu’empirer la situation.

Pour le mesurer, il faut prendre en compte non seulement les crédits mais aussi les garanties dispensées. On aurait grand tort de sous-estimer les méfaits de l’équivalent pour les États du hors-bilan pour les établissements financiers, de tout ce qui n’est pas comptabilisé dans la dette mais peut l’être à la faveur d’un mauvais concours de circonstances, comme le sont précisément les garanties. La même logique que celle de la Grèce a d’ailleurs prévalu en France en faveur de Dexia, avec une aussi lourde épée de Damoclès au-dessus de la tête sous forme de garanties.

Comme un malheur n’arrive jamais seul, les dirigeants européens ont un deuxième gros souci. Les banques disposent du parapluie grand ouvert de la BCE, qui joue son rôle, à voir la relative détente observée sur le marché interbancaire, tant qu’il n’est toutefois pas refermé. Mais les États n’ont pour eux qu’un dispositif qui a fait au contraire la preuve de sa nocivité, ce qui explique que les dirigeants espagnols font tout pour ne pas l’utiliser, avec l’appui du gouvernement allemand qui cherche à éviter d’être entraîné dans ce nouvel enchaînement.

Ce qui a conduit Luis de Guindos, le ministre des finances espagnol, à présenter lundi dernier devant le Parlement européen un invraisemblable scénario de sortie de crise. Il a d’abord plaidé pour un assouplissement des objectifs de réduction du déficit à « un rythme raisonnable », mesuré en prenant en compte le déficit structurel (et non pas nominal pour tenir compte de la récession), puis insisté sur le fait que l’Espagne remplissait déjà les conditions qui seraient imposées en cas de sauvetage . Il a ensuite affirmé que la mise en place de la bad bank (la Sareb), conjointement avec l’injection de 35 à 40 milliards d’euros d’aide européenne dans les banques, allait se traduire par un important renforcement du secteur financier. Lui permettant de prédire qu’il sera prêt à financer l’économie réelle dès la fin de l’année, suggérant que la machine allait ensuite repartir. Si ce scénario est la seule alternative qui s’offre au désastre grec et portugais, on comprend que l’affaire est décidément très mal partie.

Voilà où en sont les dirigeants européens : dans un cas, il ne savent pas comment sortir de la dangereuse logique des plans de sauvetage qu’ils ont instituée, dans l’autre, ils font tout pour éviter que de nouveaux pays n’y rentrent, afin de ne pas se retrouver devant le même épineux problème…

À quoi bon adopter cette stratégie, dans ces conditions ?

127 réponses sur “L'actualité de la crise : PRIS À LEUR PROPRE LOGIQUE, par François Leclerc”

  1. Tous les pros du crédit long terme savent qu’il ne faut jamais accumuler les risques mais les diviser en faisant porter par un maximum de porteurs.
    En cautionnant les dettes grecques les états européens ont fait exactement ce qu’il ne fallait pas.

    1. diviser les risques en les faisant porter par un maximum de porteurs: n’est- ce pas ce
      qu’on appelle la titrisation…?

    2. Tous les pro du crédit sont alors des blaireaux : cette logique nous a conduit à la généralisation des produits dérivés, à la titrisation et finalement au risque systémique.
      Une fois ce risque enclenché, c’est trop tard.
      Il faut alors soit cautionner (et avec la caution, on ne sait jamais jusqu’où cela mène), soit éteindre la dette immédiatement, totalement ou partiellement.
      En cautionnant la Grèce, les états européens ont fait exactement ce qu’il fallait qu’ils fassent étant donné leurs positionnements (vision à court terme, absence de compréhension des enjeux, …) et surtout pour ceux dont le rapport de force était le plus favorable.
      En cautionnant ou en prêtant à la Grèce, l’opération s’est révélée doublement rentable : en premier lieu parce que cela a conduit à réaliser de substantiels gains (sur les prêts comme sur les cautions), en second lieu surtout sur la baisse des notes des ‘meilleurs’ états, Allemagne et France en tête.

      Vision à court terme, intérêts particuliers (notamment pour préserver leurs propres réseaux bancaires), lucrativité, rapports de forces dans leurs plus simples nudités, incompétences, …
      Un catalogue capitaliste s’il en est.

      1. la droite, les socio-libéraux ouvrent grandes les avenues : vidéo Arte 60′
        Les néo-fascistes italiens furent les premiers à perpétrer des attentats, dont celui de la gare de Bologne en 1980, avec un effroyable bilan : 85 morts et plus de 200 blessés. En République fédérale d’Allemagne, anciens et néo-nazis s’inspirent des actes terroristes de la Fraction Armée Rouge, et en 1980, un attentat à la Fête de la bière de Munich coûte la vie à 13 personnes. En France, les néonazis se mobilisent au sein de la FANE (Fédération d’action nationale et européenne), animée d’un violent antisémitisme. Et en Belgique, le Vlaamse Militanten Orde (VMO) et ses groupes paramilitaires s’emploient à lutter contre la démocratie.
        http://videos.arte.tv/fr/videos/propagande-haine-meurtre–7046028.html

      2. Ouais Morvandiaux, j’l’aï regardée hier. Pas top les eighties… non plus… J’me rappelle bien de la Fane de Fredriksen…

      3. @ morvandiaux 15 novembre 2012 à 07:45
        Mélenchon n’a rien compris à l’économie lorsqu’il dit « Le moteur de l’économie, c’est la consommation ». Il parle à peu près comme le faisait Mme Lagarde quand elle était encore ministre de l’économie française.

        Depuis quand, pour survivre un organisme tel que notre pays doit-il viser à consommer davantage au lieu de produire davantage au meilleur coût, c’est-à-dire à la moindre consommation, en vue de pouvoir exporter vers ceux qui fournissent ce qui lui est indispensable pour vivre et que nous n’avons pas, à savoir l’énergie fossile et les métaux ?

        Quelle ménagère raisonnable ayant de la peine à équilibrer ses entrées et ses sorties, penserait à augmenter ses dépenses pour améliorer la situation familiale ?

        Non. Elle inciterait les membres de sa famille à tout faire pour améliorer les rentrées, quitte à devoir travailler plus pour moins cher comme on le faisait à l’immédiat après dernière guerre mondiale. Quitte aussi, à supprimer les dépenses non indispensables (loisirs, renouvellement vestimentaire d’agrément, multiples forfaits téléphoniques par famille etc….) de sorte à ne pas avoir recours à l’endettement.

      4. @ jdudac

        La récupération de l’intégralité de l’énergie solaire, produite en une journée, dans la région PACA est suffisante pour fournir l’ensemble de la planète en énergie électrique pour un an.
        Certes, si l’ensemble de la région PACA était entièrement recouvert, jusqu’au moindre mm2, d’un énorme capteur solaire.
        Mais sans aller jusque là, ne croyez vous pas qu’il est plus intéressant d’être imaginatif et créatif chez nous, plutôt que de travailler comme des esclaves pour s’acheter ce dont nous n’avons pas besoin, juste pour enrichir quelques despotes?
        Bien sûr ce n’est pas fait d’un coup de baguette magique, mais c’est encore plus compliqué de trouver la bonne solution lorsqu’on met dans l’équation une soumission fétichiste aux énergies fossiles.

      5. @jducac

        Mélenchon a tout à fait raison. Pour que nos produits puissent s’écouler, même si nous consommons moins, il faut bien qu’au bout de la chaîne quelqu’un d’autre les achète et les consomme. Là où il commet une erreur d’appréciation, c’est quand il parle d’une relance par la consommation intérieure. Rien ne prouve que les dépenses de consommation, compte tenu du marché libre et ouvert, bénéficieront directement aux entreprises françaises. Quoi qu’il en soit, le moteur actuel de l’économie, c’est bien la consommation, que cela vous plaise ou pas.

        Par contre, il y a un autre chiffre à commenter et qu’il évoque. Après vérification sur le compte S11 des industries non financières, il s’avère qu’il a totalement raison. La somme des dividendes distribués en 2011 s’élève à 211 milliards d’euros contre seulement 155 pour les cotisations sociales. L’année charnière est 2002 ; c’est en effet cette année là que le montant des dividendes distribués devient supérieur à celui des cotisations avec un écart qui ne cesse d’augmenter depuis.

        Mais ce chiffre, vous avez préféré sciemment l’ignorer.

      6. @ Roger Wielgus 17 novembre 2012 à 19:00

        ne croyez vous pas qu’il est plus intéressant d’être imaginatif et créatif chez nous, plutôt que de travailler comme des esclaves pour s’acheter ce dont nous n’avons pas besoin, juste pour enrichir quelques despotes?

        Je suis favorable à une transition énergétique faisant passer d’un prélèvement sur des stocks non renouvelables à un prélèvement sur les flux. Mais il faut aussi être réaliste. L’énergie stockée, facilement stockable et transportable a beaucoup plus de valeur que l’énergie prélevée sur les flux, beaucoup plus diffuse, irrégulière et coûteuse en stockage. Cette dernière nécessite, pour un même service rendu, davantage d’investissement donc de capital. Or le capital équivaut à du travail donc à de l’énergie qui, actuellement, s’estime par référence au pétrole.

        On peut penser que les investissements à réaliser pour utiliser les énergies renouvelables seront d’autant plus coûteux à mettre en place pour les pays ne disposant pas d’énergie fossile dans leur sous-sol, (pétrole, gaz, charbon) qu’ils tarderont à les réaliser, car l’énergie est vouée à coûter de plus en plus cher.

        De plus, autant il est bon de songer à s’équiper pour se convertir aux énergies renouvelables, autant il serait, à mon avis déraisonnable, de tirer trop vite un trait sur le nucléaire qui constitue une partie de notre capital industriel et peut présenter, le moment venu, la base d’une nouvelle évolution pour l’humanité.
        Qui aurait dit, il y a un siècle, que nous éprouverions le besoin de revenir aux antiques moulins à vents pour assurer notre survie énergétique avec des éoliennes ? Pourtant nous en sommes là, car nécessité fait loi.

        Qui dit que nous ne trouverons pas demain, dans la filière nucléaire, par exemple par la voie de la fusion, une solution à notre problème d’alimentation en énergie, à l’image de ce que fait notre soleil ?

        Si toutes ces questions vous intéressent, vous pouvez consulter le site suivant.
        http://www.manicore.com/inc_menu/plan_fr.html

        Il aborde les choses par la voie des sciences dures, celles qui se démontrent et qui prouvent. Elles sont bien moins susceptibles de manipulation des foules que celles qu’on dit humaines, lesquelles consistent à faire croire, en exploitant l’ignorance de ceux qu’elles prétendent défendre.

      7. @ Fod 17 novembre 2012 à 21:44

        Pour que nos produits puissent s’écouler, même si nous consommons moins, il faut bien qu’au bout de la chaîne quelqu’un d’autre les achète et les consomme.

        J’espère que nous arriverons un jour à nous mettre d’accord. En tous les cas, je suis d’accord avec cette déclaration, quelle soit de Mélenchon, de vous ou de quelqu’un d’autre.

        Quoi qu’il en soit, le moteur actuel de l’économie, c’est bien la consommation, que cela vous plaise ou pas.

        Je suis encore d’accord, mais je vous dis aussi qu’une économie fondée que sur la consommation est suicidaire. C’est une économie qui vide le pays de sa richesse, c’est-à-dire de sa capacité à faire vivre ses habitants. Ils ne s’en rendent pas compte, mais avec l’aide de l’Etat, ils mangent le capital du pays, parce qu’ils ne le renouvellent pas afin de compenser l’effet d’obsolescence dû à l’évolution du monde.

        On compense l’effet d’obsolescence en investissant, surtout quand on n’est pas autosuffisant (énergie et métaux nous manquent)

        Or, on n’investit dans un système, que s’il est compétitif, c’est-à-dire si ce qu’il produit peut être acheté dans notre monde concurrentiel. Une production est d’autant plus concurrentielle que le coût du travail= coût de la vie,de même que le coût de l’Etat, sont réduits. En effet, le coût du capital, plus facile à délocaliser que le travail est à peu près partout le même dans le monde, sauf dans un pays comme la France où l’on travaille moins qu’ailleurs (35h et retraite plus jeune qu’ailleurs) et où son amortissement est plus coûteux. J’en ai fait la démonstration ici :
        http://www.pauljorion.com/blog/?p=42344#comment-370893

        Mais ce chiffre, vous avez préféré sciemment l’ignorer.

        Je n’ai rien voulu ignorer du tout. Si les cotisations sociales ont été baissées, c’est à la suite de l’application des désastreuses lois Aubry sur les 35 heures, pour favoriser l’emploi dans les bas salaires. Une fois que le mal a été fait en baissant le temps de travail tout en maintenant le salaire à 39h, la compétitivité du pays a été gravement affectée ce qui a ruiné le pays. Le travail est devenu trop cher en France et même si l’on revenait à 39h avec le salaire de 35h, cela ne rétablirait pas la situation, parce qu’en dix ans, l’outil industriel a perdu de sa performance, les entrepreneurs n’ayant plus eu confiance dans les hommes politiques qui se sont tous révélés incompétents en économie, aussi bien à droite qu’à gauche. Quant aux extrêmes, il vaut mieux les tenir encore plus à l’écart.

  2. On aurait grand tort de sous-estimer les méfaits de l’équivalent pour les États du hors-bilan pour les établissements financiers,

    Exact. Signalons au passage, au-delà des engagements hors-bilan des états en garantie des dépôts bancaires, que, si les engagements des États européens sur les futures retraites à payer ne sont pas comptabilisées dans l’endettement selon Maastricht, ils le sont par contre au moins en partie dans la dette Us via les Intragovernmental Debt Holdings qui constituent un tiers de la dette…

    1. Pour Aurélie Trouvé, co-présidente d’Attac France, « nous avons plus que jamais besoin d’une rupture avec les politiques menées actuellement en Europe ». Le réseau des Attac d’Europe propose à cet effet 7 principes pour sortir de l’Europe de la crise démocratique, sociale et démocratique :

      – Soustraire les Etats de la mainmise des marchés financiers : permettre un financement direct des banques centrales aux gouvernements, sous contrôle démocratique ;

      – Sortir du piège de la dette : mettre un terme aux politiques d’austérité et organiser des audits de la dette, qui débouchent sur des annulations de dettes publiques. Banques et acteurs financiers devant accepter leur part de pertes ;

      – Une politique fiscale redistributrice : Harmoniser par le haut les taxes sur le patrimoine (la richesse) et sur les profits, mettre un terme à l’évasion fiscale notamment par l’interdiction des transactions avec les paradis fiscaux et judiciaires.

      – Désarmer la finance et les banques : interdire les mécanismes spéculatifs les plus dangereux (trading à haute fréquence, vente à découvert, spéculation sur les produits dérivés, marchés de gré à gré…), et imposer une taxe sur l’ensemble des transactions financières à un taux de 0,1% ; réguler strictement les banques (séparation entre banques de dépôt et banques d’investissement, démantèlement des banques « trop grosses pour faire faillite »)

      – Un financement public et démocratique de l’économie : Construire un pôle public et coopératif financier sous contrôle démocratique pour financer les besoins sociaux et la transition écologique, le rétablissement et le développement des services publics. Les politiques commerciales doivent être révisées conformément à ces objectifs.

      – Une Europe pour les peuples, pas pour les profits : Mener des politiques économiques et sociales coordonnées à l’échelle européenne pour réduire les déséquilibres commerciaux, favoriser la transition écologique de l’économie, développer l’emploi et les droits sociaux et fondamentaux (santé, éducation, logement, transport, alimentation, énergie, eau, information, culture, protection sociale…).

      – La démocratie, maintenant : engager un processus constituant pour démocratiser tous les niveaux de décision ; mettre en œuvre un débat démocratique sur les politiques alternatives à l’échelle européenne.

      1. Tout cela semble bel et bien bon, mais je ne suis pas compétent pour en juger
        Il me semble juste que cela va dans le sens de ce que dit le front de gauche, à savoir que ce n’est pas le coût du travail qui pose problème, mais le coût du capital.

        Ceci étant dit, on fait comment ? Yaka Faux con ?
        Avec des socialistes « laquais du grand capital » comme aurait dit Georges Marchais, et ne parlons pas de l’UMP .

        Les riches ont gagné la guerre, dixit Warren Buffet, et les armées de pauvres (déjà pauvres ou en voie de le devenir) sont bien désorganisées.

      2. « permettre un financement direct des banques centrales aux gouvernements »
        çà a déjà été autorisé pour la grèce (août et nov).

        @MerlinII « on fait comment ? Yaka Faux con ? »
        A priori faut un accord des 27 au moins pour les points 1, 3, 5, 6 et 7.

      3. Que de démocratie!
        J’adore le « contrôle démocratique »: c’est qui exactement qui contrôle quoi et comment?
        En dehors d’un verbiage pompeux, c’est quoi exactement « une Europe pour les peuples »?
        Au delà de quelques centaines de coopérateurs, c’est quoi une coopérative? C’est quoi la gouvernance d’une coopérative préhemptée par la cooptation?
        Le vent aussi peut être moqueur.

      4. C’est très bien, mais il manque les deux choses essentielles
        -la clé de voute: l’expropriation et la socialisation du capital
        -la stratégie révolutionnaire pour mettre fin à la domination de la bourgeoisie.

        Jamais, nulle part, la ‘révolution par les urnes » ne l’a fait.

        Bref: l’éternel programme qui ne sert que dans la lutte des places,
        entre politiciens de retour et jeunes loups…

    2. Pour les retraites US, il restera à ajouter au bilan quelques $ pour compenser la chute des fonds de pension censés financer la plupart de retraites. Il me semble avoir lu une estimation à 5.000 milliards de provisions chez O. Berruyer. Une paille donc.

      1. Ha mais ça c’est d’la dette strictement privée. Pour celle-là Blankfein, Fint et Gross sont sur le coup… Les copains actuaires du Bérurier triomphant d’la blogosphère économique bleu blanc rouge aussi, mais y pèsent notoirement moins… quoique…

      2. Ouais m’est avis que la frontière privée/publique en matière de dette est suffisamment perméable ces derniers temps. Dans le sens qu’il va bien s’entend.

      3. Évidemment qu’il n’y a pas de frontières, Bébert, dettes publiques/dettes privées/dettes bancaires… c’est tout l’problème. Ou plus exactement le problème c’est la frontière, celle entre débiteurs et créanciers, entre épargnants/zinzins et ménages, états, entreprises, frontière elle-même évidemment poreuse, débitrice et créancière, frontière fluctuante, mouvante : les banques, ou ce qu’il en reste.

      4. Comme d’habitude, mutualisation des pertes et privatisation des gains. Ca fait des siècles que ce système perdure.

    3. Vigneron.
      Si la retraite par REPARTITION était encore logiquement calculée et indexée chaque année, elle n’entrainerait AUCUNE DETTE.
      Car c’est son PRINCIPE.

      Là, il est EVIDENT que le but de la manoeuvre est de pousser les salariés à prendre une complémentaire par capitalisation.

      Nous retrouvons donc là la manip habituelle de privatisation qui marche à l’identique pour l’éducation, la santé, et tout le reste.

      1. Autre chose importante dont il FAUT se rendre compte.

        Un rentier, c’est comme un avocat : ça n’a pas de retraite. (sauf si l’avocat s’est fait une retraite par fond de pension, mais là, je compte plus sur leur « optimisation fiscale »)(comme toute profession LIBE-RALE)

        Un rentier n’a pas de retraite. car il n’en a pas besoin. Il lui suffit de vivre pour gagner. Soit, ça LA qu’il faut ponctionner une part égale que celle qui charge un emploi salarié qui LUI, non seulement paye pour SA retraite, mais pour tout le reste.
        Et même, de façon logique et cartésienne, plus qu’un salarié, d’ailleurs. Car il ponctionne la société sans apporter AUCUNE VALEUR AJOUTEE.

      2. Hé yvanvan du vent des poires et des scoubidous, kiksé à ton (humble) avis qui garantit les 1500 Mds de roros en fonds d’pension à la française, en hors-bilan bien sûr ?

      3. Désolé, Vigneron, je n’ai pas le droit de te répondre. Ce qui est normal, somme toute. Ici, en tout cas.

      4. La redistribution est indirecte et la désynchronisation entre les recettes et les dépenses permet tous les abus…..Valorisation ou dévalorisation imposée par qui, d’après vous ? La gestion des risques est plus rentable que l’indexation ou la redistribution directe….Les vases communicants et le transfert du risque ! Les garanties de quoi (en poires ou en promesses) ?
        Bien vu, yvan.

    4. @jducac:
      Après près de trente ans d’abandon de l’industrie, en préférant orienter notre économie vers les services notamment commerciaux et bancaires, nous nous réveillons aujourd’hui devant un pays réellement menacé de disparaître du peloton de tête des pays industrialisés.

      Pourquoi ce choix ? Commerce et finances représentent tous deux des profits à très court terme, amassés grâce à l’exploitation des producteurs et des salariés. Investis en bourse et sur les marchés financiers, ils produisent des gains mirobolants sans presqu’aucun travail. Face à cela, l’industrie, ce sont les bénéfices à long terme de toute une société qui accroît sa puissance de transformation de la nature. C’est l’investissement dans la recherche, l’éducation d’une force de travail qualifiée, la fabrication de machines et des procédés nous permettant de créer une richesse qui autrement n’existerait pas.

      Résultat de ces choix, la France est prise en étau entre les pays émergents qui montent rapidement en gamme, et les pays plus développés – l’Allemagne et d’autres – qui ont mieux maintenu leurs investissements industriels.

      Conséquence de ces choix, ces quelques statistiques du rapport Gallois qui parlent d’elles-mêmes :

      • Part de l’industrie (hors construction) dans la valeur ajoutée totale en France : 18 % en 2000, 12,5 % en 2011. La France est aujourd’hui à la 15ème place parmi les 17 pays de la zone euro, bien loin de l’Italie (18,6 %), de la Suède (21,2 %) ou de l’Allemagne (26,2 %).

      • Part de l’emploi industriel (hors construction) : 5,1 millions de salariés en 1980 (26 % de l’emploi salarié total) ; 3,1 millions en 2011 (12,6 %). La France a perdu 2 millions d’emplois industriels en 30 ans.

      • Pertes de parts de marché en Europe : le solde de la balance commerciale est passé d’un excédent de 3,5 milliards d’euros en 2002 à un déficit de 70 milliards en 2011.

      • Chute des marges et autofinancement : entre 2000 et 2011, les marges passent de 30 à 21 % ; l’autofinancement, de 85 % en 2000, passe à 64 % en 2012, alors qu’il est partout en Europe de 100 %.

      • Chute de la productivité par manque d’investissements. L’équipement numérique des entreprises et la robotisation est clairement en retard : 34 500 robots industriels en France, avec une moyenne d’âge élevée, contre 62 000 en Italie et 150 000 en Allemagne. Sauf industrie du luxe, aéronautique, nucléaire, pharmacie, agroalimentaire, l’industrie française n’arrive pas à monter en gamme.

      • Trop peu de Recherche et Développement privée : si la R & D publique reste assez forte avec 2,24 %, la privée n’est qu’à 1,4 %, comparé à l’Allemagne, la Finlande ou la Suède qui sont respectivement à 1,9 %, 2,7 % et 2,3%.

      • Des crédits publics mieux ciblés vers l’industrie ailleurs : 5,4 % des entreprises industrielles allemandes en ont bénéficié en 2008, contre 1,4 % en France. Résultat, seulement 1300 ETI, entreprises à taille moyenne en France.

      • Trop d’argent à la finance : les sociétés d’assurance ont constitué fin 2010 un pool de 1680 milliards d’euros. Mais seuls 110 milliards, à peine plus de 15 %, sont investis dans les sociétés françaises non financières !

      1. Je n’ai pas compris la nature de ce qui est représenté à part que c’est en rapport avec le pétrole, est il possible d’avoir une explication ?

      2. c’est simple des le QE 1 on a un divegence entre le rpis du barril (mais c’est lié aussi à l’or et au matières première en général) et l’index du traffic maritime « sec » (hors petrole) qui est aussi un tres bon indicateur de l’activité économique réelle

        donc le prix des choses réelles explose et l’activité chute : le graphique de fin de partie

      1. « Il ne manque de pétrole nulle part dans le monde, les stocks sont très élevés et les capacités excédentaires de production (des pays de l’Opep) restent importantes », c’est cela le message que vous voulez faire passer ? C’est du grand n’importe quoi….
        Pourquoi va t-on chercher le brut de plus en plus en profondeur ? Et pourquoi parlons-nous de l’Arctique ? Du pétrole de schiste….
        La spéculation permet d’accumuler des surplus bénéfiques pour les pétroliers (cf prix d’achat) mais aussi pour les intermédiaires (financiers).
        C’est une industrie qui n’est pas transparente alors les propos de El-Badri ?
        http://www.pauljorion.com/blog/?p=43587#comment-380461
        Pour les stocks, il faut regarder la consommation à terme par rapport aux besoins (l’usage). Le temps du « tout en un » est fini…
        Le passage sera douloureux !

      2. « – Mon dieu que ce charmant garçon est bête, n’est-ce pas mon amie ? Qu’allons nous donc en faire… Un bibelot ? Un valet de pied ? Un ceintre à zibule ? Un porte-parapluie ?
        – Point du tout ma chère, rien de tout cela, une mayorette ! »

      3. Pour que la crise reste une crise ( et donc économique et succeptible de correction ) …il faut et il suffit d’affirmer que les ressources restent illimitées ..ou presque …… Les élites restent des élites d’ ou qu’ils se situent politiquement ….Le déni sur les raisons effectives de nos dérives doivent etre etudiées et dé-voilées ..
        http://petrole.blog.lemonde.fr/2012/11/13/les-etats-unis-1er-producteur-mondial-de-petrole-en-2017/#more-6019

      4. Qu’est ce qu’on se fout du prix du baril, ça ne veut rien dire, l’important si on veut relancer le système (que je ne souhaite pas) c’est le débit en croissance, point barre.

    1. Mettons des chiffres:
      – Le baril de Brent est aux alentours de 108/110 dollars.
      – Selon l’Opep, le prix du pétrole résulte d’une forte spéculation. Vigneron dit que le baril de Brent serait à quarante dollar sans spéculation.

      La spéculation nous coute environ 60% du prix du baril de brut extrait.
      Selon différentes infos non confirmées, un baril ferait l’objet d’une centaine de transactions « virtuelles » avant son entrée en raffinerie.

      un rappel sur le comment « on » se moque de nous.
      une brève du Point:
      – Publié le 17/02/2011 à 11:09 – Modifié le 17/02/2011 à 11:11
      […]
      La ministre française des Finances, Christine Lagarde:
      « Nous ne disons pas que la spéculation nourrit la hausse des prix », a-t-elle a déclaré lors d’une conférence organisée à Paris par l’Institute of International Finance, à la veille de la première réunion des ministres des Finances du G20 sous présidence française.
      « Peut-être que ça l’anticipe un peu, peut-être que ça l’accélère un peu, il y aura un débat à ce sujet, peut-être que ça n’a aucun effet, c’est aussi une éventualité », a-t-elle ajouté.

      Un autre rappel:  » le plus gros scandale de corruption publique des années 1990″ selon la juge d’ instruction, Eva Joly.
      ELF arrosait tous les partis politiques ( sauf le PC) : source de financement
      une augmentation de 2 à 5 centimes de francs du litre.

      Y’a pas photo: la corruption joue petit bras face à la spéculation.
      ou bien la spéculation est une forme extrême de la corruption.

      La spéculation « nue » comme celle sur le pétrole doit être criminalisée.
      Le prix consommateur pourrait rester inchangé, la différence allant pour partie à un budget « conversion énergie verte » .

  3. Bonjour François,

    Est-ce que l’acharnement de la troïka en Grèce ne consiste pas avant tout, tout en restant dans une tradition idéologique qui a la peau dure (et le coeur mort), de tenter de sauver les banques privées, notamment allemandes, des conséquences de leur exposition en Grèce ?

    1. A propos, si les USA produisent vraiment autant de gaz (et d’huile) de schiste, jusqu’à 83 % de leur consommation parait-il, pourquoi le cours du pétrole ne baisse-t-il pas ? Les USA consommant 25% de la production mondiale, si leurs achats baissent de 83% cela représente une baisse de 20,75% de demande mondiale de pétrole.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_consommation_de_p%C3%A9trole

      En fait c’est plutôt 21% mais le raisonnement reste le même. On ne fait jamais le rapprochement entre cette soi-disant nouvelle ruée vers l’or et ses implications en termes de baisse sur le prix du marché de l’énergie.

      Oops, je voulais le poster au dessus !

  4. Et que vient faire, les soi-disantes révélations sur la démarche de 5 « sages » allemand planchant sur le sort de la France;
    Pourquoi faut-il désigner ce pays aux marchés? pour cacher quoi? pour détourner l’attention de quoi?

  5. Cette stratégie vise à maintenir les privilèges des créanciers, ou la domination du capital sur les Etats & les peuples aussi longtemps que possible. Pire, de l’accentuer.

    Il serait imprudent de croire les politiques prétendant chercher une solution.
    Ils s’emploient exclusivement à sauvegarder la configuration actuelle. Frappés d’écholalie au dernier degré (compétitivité sera sous peu devenu un signe de ponctuation) tant le vide de leur discours s’avère sidéral; leur maigre vernis de légitimité électorale continue de s’écailler et je m’en réjouis.

    Le défaut total est une première étape, incontournable.
    C’est la gifle portée à l’usurier.

    Ensuite, prohibons l’usure. Ses professionnels seront rapidement reclassés, c’est promis.

    Puis anéantissons le capital privé!

    Que nous remplacerons, par exemple, par:
    Des banques post-capitalistes dirigées par des conseils citoyens.
    L’attribution des moyens de production se réalise en assemblée générale.
    Des unités de production défendent leur projet en AG devant les consommateurs.
    L’octroi de crédit voté, l’activité peut démarrer.

    Ce scénario nous débarrasserait d’un des piliers du capitalisme: le capital sanctuaire du suffrage censitaire, la dette comme instrument de domination, ou d’attribution des moyens de production.

    D’autres piliers doivent tomber:
    -la publicité
    -l’obsolescence programmée

    Que nos élites s’escriment à les multiplier ne changera rien au cours de l’Histoire: les plans de sauvetage du capitalisme sont des tentatives désespérées de prorogation, et aujourd’hui, pour la première fois, les peuples européens sont ensembles dans les rues pour leur faire échec.

    1. A Cyberpipas.
      L’histoire enseigne que la seule alternative,
      c’est effectivement en finir avec le capital,
      et amorcer la démocratie réelle, enfin étendue à la production.

      Mais pour ce programme de révolution sociale,
      il faudra se battre aussi contre tous les politiciens,
      qui non seulement agitent l’oxymore de la « révolution par les urnes »,
      mais veulent même, comme JLM, augmenter de 10 000
      les forces de répression de police!
      (voir son scandaleux contre-budget d’ancien sinistre et ancien sénateur…)

  6. « tandis que le FMI voudrait en siffler la fin pour faire la part du feu, ce qui obligerait les États européens à constater leurs pertes »

    J’ai du mal à comprendre pourquoi ils ne veulent pas admettre leurs pertes. Il est malsain de prendre en otage la Grèce (quelles que soient ses responsabilités dans sa situation), je crois même que la notion de démocratie n’y a plus aucun sens. Les pays de l’UE devraient forcer l’argent qui a quitté les banques grecques à y revenir, et l’Etat grec déciderait alors de l’utiliser ou de le taxer pour relancer sa petite économie.

    1. Ah ! Le Chiffre voudrait un retour à un État fort qui ne s’en laisse plus compter et qui assumerai son rôle de régulateur par des mesures fortes comme celles que préconise Jorion ?

  7. Quelle surprise..

    Le PIB grec en chute libre.

    Le PIB de la Grèce s’est contracté de 7,2% sur un an au troisième trimestre. Une nette accélération par rapport au trimestre précédent.

    ..Actuellement dans sa cinquième année de récession, la Grèce ne s’attend pas à entamer une reprise avant la fin de l’an prochain, selon les prévisions du gouvernement.

    Une ‘reprise’ en 2013…c’est beau la Méthode Coué.

    http://www.lecho.be/actualite/economie_politique_europe/Le_PIB_grec_en_chute_libre.9267996-3323.art

    Portugal: le chômage atteint un taux record de 15,8% au 3e trimestre.

    http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___Portugal_le_chomage_atteint_un_taux_record_de_158_au_3e_trimestre73141120121217.asp

    Portugal: le PIB recule de 0,8% au 3e trimestre, -3,4% sur un an.

    http://www.romandie.com/news/n/Portugal_le_PIB_recule_de_08_au_3e_trimestre__34_sur_un_an21141120121211.asp

    1. Quoi de mieux qu’un chomâge de masse pour appliquer les mesures néo-libérales de « compétitivité » ? CQFD

    1. Au rabais pour la rente que procure la Grèce, certes… Elle aurait rajouté : « J’ai faim, je connais un excellent restaurant pas loin d’ici. »

    2. Allons Christine, vous savez très bien que la crise est derrière nous, c’est vous même qui l’aviez dit !

  8. Charles Dallara, directeur de l’Institute of International Finance (le lobby des mégabanques) : une nouvelle restructuration de la dette grecque n’est pas « pour le moment ».

    1. Et si ça n’était pas le capitalisme qui portait en lui la logique de destruction de notre environnement et donc de notre espèce… mais tout simplement l’Homme
      Car s’il est à la fois celui qui instaure les règles et celui qui les subit (« Pris à leur propre logique ») il ne peut décemment pas invoquer un ennemi ou une difficulté extérieure… Brrrr, ça fait froid dans le dos

      Alors, il nous reste bien la possibilité d’expliquer que tout le monde n’a pas la même « logique » mais comme dit l’adage: ne serait-ce pas l’exception qui confirme la règle…?

      Tout ça pour dire quoi?
      1/ Que la crise actuelle ne tient qu’à une chose… la non volonté généralisée de partager
      2/ que la logique qui nous perdra tous (ne pas partager) est peut-être ancrée en nous par la limite de notre intelligence
      3/ Que l’être Humain, à la fois trop intelligent pour rester humble et pas assez pour de devenir, est devenu une espèce non viable

      S’il n’y a pas d’erreur dans cette équation, j’ai bien peur que la messe soit dite…

      1. @gubebel

        « L’univers n’a pas besoin de nous mon pote! »

        L’univers n’a pas besoin de grand chose… c’est sûr!
        Par contre « Nous » a besoin de nous…
        Toute la question est de savoir si l’Homme ne serait pas néfaste à lui-même… définitivement… par ricochet, et en jurant l’inverse mais néanmoins, bel et bien destiné dans ce qui le constitue à s’auto-éliminer…
        Le truc bête, quoi…
        « Votre mission si vous l’acceptez… vous vous auto-détruirez dans les quelques années à venir »

        Le mélange exact d’intelligence et de stupidité nécessaire à son évolution et son extinction… C’est pas de bol quand même… à quelque % près, dans un sens ou dans l’autre, il gardait la cadence… une vitesse de croisière
        Ah, c’est trop bête… espérons que les cafards s’en sortent mieux

  9. Plusieurs dirigeants européens seront absents à la cérémonie Nobel

    … La chancelière allemande Angela Merkel a annoncé qu’elle entendait se rendre à Oslo, contrairement à son homologue britannique David Cameron, pressé par l’aile eurosceptique de son parti conservateur, qui a jugé avec ironie qu’il y aura suffisamment de monde pour récupérer le prix. …

    … La France n’a pas encore donné sa réponse, selon l’Institut Nobel. Le mois dernier, le président François Hollande a indiqué qu’il irait à Oslo si tous les chefs d’Etat et de gouvernement y allaient.

    Il aurait été irréaliste de s’attendre à ce que tout le monde vienne, a estimé M. Lundestad, interrogé sur cette apparente division européenne autour de la cérémonie. …

  10. Bonjour,
    Une question très néophyte.
    Le PIB tient-il compte des revenus générés par le travail dit en noir ?
    S’il n’en tient pas compte, peut-on en conclure que la perception officielle de l’économie d’un pays, sur laquelle se base les politiques de sauvetage, d’austérité, etc, est fausse ?
    Merci.

    1. Bien sur que non, car l’informalité n’est pas mesurée par définition, tout au plus estimée dans sa grande diversité ! Votre question ne met pas seulement en valeur, une fois encore, l’imperfection du « PIB » tel qu’il est calculé : en période d’austérité, l’informalité augmente, comme une réaction de survie. Les petits boulots ne sont pas déclarés, la TVA n’est pas payée. L’emprise de l’État sur la société régresse, et pour une fois pas du fait de la criminalité en col blanc et de l’optimisation fiscale…

      1. On rajoute un bon gros quart ou tiers de gris/noir au Pib grec (ou espagnol, etc) et ça va déjà beaucoup mieux question endettement, idem voire encore mieux pour le taux d’croissance… pour les ressources budgétaires par contre…

      2. Justement, comment la production informelle est-elle estimée, en France et ailleurs?
        Si un participant a la science et la patience…merci de la part de beaucoup!

      3. Sur le sujet ce soir, France 3, Pièces à conviction, les gamins qui taffent en Europe… Black is black. Paint it black, Back in black.

      4. Économie informelle et black pur et dur ?

        Je ne vois pas … c’est déclaré avec une facture TTC ou c’est pas déclaré. Je ne vois pas un gus carotter la TVA (où les droits d’accises hein…) et payer son IR et sa CSG/CRDS sur son black…

        Black en espèces, black par chèque encaissé par la cousine de ta grand mère ou par swift vers les Seychelles depuis Clearstream c’est pareil …juste une différence d’échelle, de moyens, de sophistication.

        Sinon il y la l’économie parallèle pure et dure, crapuleuse, trafic de stups, de reins, de marchés publics ou pas …là c’est du black, mais derrière c’est du blanchiment…même si en réalité le recel de fraude fiscale, c’est du blanchiment…bref…je ne vois pas la nuance de vigneron.

        Black is beautifull dit-on dans le monde anglo-saxon.

        S’il y a consentement à l’impôt, de black, il n’y aura point. Et pour qu’il y ai consentement à l’impôt, il faut de la justice sociale, de la justice tout court.

      5. Pas sûr que la discussion portait sur le troc et encore moins sûr que « l’économie conviviale » pèse bien lourd dans le PIB d’un état en curatelle toyikienne.

        Quant à l’OIT….

      6. Merci d’avoir répondu. Je suis content de voir, au nombre de commentaires que ma question n’est pas si anodine…
        Je relance sur la 2de partie de ma question.
        Si le PIB ne tient pas compte (comme je le pensais) de l’économie parallèle – de survie ou de confort selon le contexte – les efforts demandés à la Grèce par exemple sont forcément démesurés par rapport à la santé économique effective du pays (à supposer que ce concept ait un sens). L’austérité votée, provoque donc la réaction de survie que vous décrivez qui elle-même aggrave la situation.

        J’en tire deux enseignements.
        1. Outre les cas « ponctuels » très visibles, il est impossible de se faire une idée de la santé économique fiable de la Grèce et des Grecs.
        2. Je crois que c’est la première source de tous nos ennuis, c’est la régression de l’état sur la société pour reprendre vos mots. L’état doit s’imposer. Les citoyens doivent également le respecter et accepter des règles de jeux pour profiter de la protection qu’il peut apporter. Cercle vicieux, j’entends bien.

        Je prolonge avec une citation que je cite de mémoire : tout le monde veut gouverner, personne ne veut plus être citoyen, où est la cité ? Je crois que c’est de Saint-Just.

        Bonne journée à tous,

  11. et si le but de l’acharnement contre la Grèce était également de faire peur en montrant ce qui peut se passer lorsqu’on ne se plie pas au libéral-totalitarisme? Une sorte de « Stratégie du Choc » (voir l’ouvrage remarquable de Naomi Klein) au sens littéral du terme. Sidérés, beaucoup se laissent faire.
    Je me demande pourquoi l’idée de tout laisser tomber pour redémarrer autrement un système moins agressif envers les humains et la nature ne s’impose pas.
    Pauvre pour pauvre, autant reconstruire une altersociété.

    1. Oui excellent bouquin, que je recommande sans cesse aussi.

      Mais il faut ajouter qu’il ne donne aucune réponse:
      Naomi Klein prône les micro-résistances ou locales.

      Elles ont lieu et ne créent pas le rapport de force.
      Ils faut rassembler les résistances vers des actions unitaires et de masse,
      jusqu’à l’embrasement.

      1. @ Charles A. 14 novembre 2012 à 18:50

        Il faut rassembler les résistances vers des actions unitaires et de masse,
        jusqu’à l’embrasement.

        Très bien ! Quand tout est cramé on est bien avancé. On se retrouve dans un drôle d’état. Un pays qui n’a plus d’Etat. Le rêve.
        http://fr.wikipedia.org/wiki/Somalie

    2. Il me vient à l’esprit que les grandes guerres monstrueuses du passé relèvent du même ressort psychologique de masse, sinon comment expliquer l’incroyable soumission des individus aux carnages, quelque soit leur appartenance à camp ou à un autre, évidement.
      En réalité quand les conditions de vie deviennent très très dures, seul le présent importe parce que la survie en dépend.
      Ce qui est essentiel c’est de résister et d’arrêter le processus avant d’atteindre ce point de rupture ou le future n’a plus aucun importance, si non le temps des loups est venus .

    3. Oui, et il serait plus malin de réfléchir, débattre, publier sur le comment, le pourquoi, etc, etc de cette altersociété, que de moraliser, réguler, rafistoler un système absurde, négation de la vie, qui mène l’humanité à sa perte. Mais les consciences sont tellement embourbées dedans…

  12. La grande inconnue dans cette histoire c’est l’opinion du public allemand. On note une opposition accrue dans l’opinion qui se dresse contre l’euro, et en particulier contre le régime actuel de l’euro. Cette attitude, qui dépasse le scepticissme, s’approche de celle que les anglais vouent à l’égard de la monnaie artificielle.
    La plupart des allemands n’est pas suffisamment dupe pour croire que les choses se normaliseront en Grèce (ou ailleurs). Je pense qu’ils voyent juste. Les pays tels que la Grèce sont en train de rejoindre leur status quo ante, en clair: la situation économique et sociale des années 70. L’euro n’aurait été qu’une grande bulle, rien de plus.
    Il suffit de lire la presse allemande, les commentaires de presse, consulter les blogs, écouter des économistes indépendants…..Le gouvernement Merkel craint le moment où il devra affronter l’opinion, le pire serait si cela devait arriver avant les élections.
    Je suis assez étonné de l’attitude des Francais qui s’expriment, semble-t-il en faveur de l’euro. Veulent-ils jouer le rôle du bon élève européen, tout en prenant le risque de subir?

    1. Je ne pense pas les allemands (peuple et gouvernement réunis) suffisamment idiots pour scier la branche sur laquelle ils sont assis: l’Euro qui leur garantit un marché européen captif quels que soient les termes de leur compétitivité, après les efforts imposés par Schröder auxquels ils se sont pliés. Allons un peu plus loin, est-ce qu’une très relative faiblesse de l’Euro ne « boosterait » pas un peu leurs exportations hors zone?

    2. On leur a vendu un rêve, l’assurance d’un avenir tranquille.
      Faire face signifie constater le cauchemar, la certitude d’un avenir difficile.
      Ce n’est que du déni de réalité, alimenté par les médias et les différents pouvoirs en place.

    3. @ Germanicus
      Je suis assez étonné de l’attitude des Francais qui s’expriment, semble-t-il en faveur de l’euro. Veulent-ils jouer le rôle du bon élève européen, tout en prenant le risque de subir?

      A mon avis, les français s’imaginent qu’en cas de difficulté l’Allemagne nous viendra en aide. Et c’est pourquoi, il faut donner des gages aux allemands, ce que faisait NS et ce que fait désormais également FH.
      Je crois que c’est une erreur car, quand bien-même les allemands le voudraient-ils -ce qui n’est d’ailleurs pas du tout sûr – ils ne le pourraient pas, comme Jacques Sapir a souvent l’occasion de l’expliquer.

  13. Ce n’est pas le chemin qui difficile , c’est le difficile qui est le chemin!
    La Toute-Connaissance est au bout de cette voie. Elle est la récompense des efforts surhumains de ceux qui ont consacré et consacreront des vies entières à la résolution de l’entreprise d’une humanité aimante.

  14. Un extrait du dernier  »LEAP 2020  » de mr Bianchéri :
     » Comme nous l’avions anticipé et contrairement aux discours dominants sur la fin de l’Euro, la sortie de la Grèce … et autres aberrations qui prouvent, s’il en était encore besoin, que les économistes et autres experts dans cet artisanat, feraient bien de développer leurs connaissances multidisciplinaires notamment en politique, géopolitique, anticipation et fonctionnement des réseaux et systèmes complexes. Ils pourraient aussi utilement cesser de « rouler » pour des intérêts financiers ou économiques plus ou moins dissimulés. Il n’y a pas que dans la sphère de la santé et de l’évaluation des médicaments que les conflits d’intérêts sont fréquents. Dernière remarque à ce sujet : continuer à remettre les prix Nobel d’économie à des spécialistes américains comme cela vient encore d’être fait est franchement la preuve d’un aveuglement de toute une discipline. La crise actuelle marque l’échec complet de la pensée économique dominante depuis 1945 et néanmoins on continue à valoriser les travaux issus d’universités et d’experts qui ne cessent de se tromper depuis 60 ans. Peut-on imaginer une telle situation en physique, en chimie, … ? Récompenser des scientifiques dont les résultats ne sont jamais au rendez-vous ? Cela illustre à quel point c’est bien un prix Nobel idéologique comme celui pour la Paix (Obama, UE, …).  »
    J’y souscrit sans réserves !

    1. L’économie n’est pas une science, tout simplement. Elle permet de comprendre le passé, mais guère le présent, et encore moins le futur.

  15. Sacrée « Kleptocratie ». Un ancien président du Nasdaq éclaira les feux de la rampe après avoir trop abusé de ‘’la cavalerie’’. Puis en 2012, ‘’la cavalerie’’ parade avec force sur le devant de la scène européenne – quitte à la plonger définitivement dans l’obscurité – et tout baigne pour la matière grise des technocrates. Cherchez l’erreur !

  16. Très lentement, l’étau de l’austérité à tout prix se desserre.

    L’étau de l’austérité à tous crins semble commencer à se desserrer très lentement, plusieurs économistes et responsables politiques appelant à plus de souplesse face à des objectifs budgétaires jugés irréalistes voire néfastes.

    « L’application bête et méchante des objectifs chiffrés n’a aucun sens », estime le chef économiste de Deutsche Bank, Gilles Moëc. Selon lui, « la pédagogie du FMI vis-à-vis de l’Allemagne, de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne » devrait avoir « préparé le terrain » à une évolution.

    http://www.rtbf.be/info/economie/detail_tres-lentement-l-etau-de-l-austerite-a-tout-prix-se-desserre?id=7874576

    1. L’étau de l’austérité se desserre effectivement dans certaines têtes, mais dans la pratique … ça continue de plus belle !

  17. Espagne: pas de nouvelles économies nécessaires en 2012-2013.

    BRUXELLES – La Commission européenne a desserré l’étau autour de l’Espagne mercredi, en annonçant qu’elle ne demanderait pas d’efforts supplémentaires au pays pour la période 2012-2013, même s’il ne devrait pas être en mesure de respecter ses engagements sur le plan budgétaire.

    Aucune mesure d’économie supplémentaire n’est nécessaire actuellement pour 2012 et 2013, a affirmé le commissaire européen en charge des Affaires économiques, Olli Rehn, lors d’une conférence de presse à Bruxelles.

    Pour ces deux années, l’Espagne a pris des mesures adéquates pour assainir ses finances publiques, a indiqué le commissaire. Fort de ce constat, il a proposé au Conseil européen — représentant les Etats –d’aller dans son sens en décidant de ne pas demander plus d’efforts à l’Espagne sur ces deux années.

    M. Rehn a toutefois averti que les mesures d’économies annoncées pour 2014 étaient insuffisantes et qu’il y avait un risque de dérapage budgétaire.

    http://www.romandie.com/news/n/_Espagne_pas_de_nouvelles_economies_necessaires_en_2012_2013_56141120121808.asp

    1. L’étau qui se serre, l’étau qui se desserre, les taux qui montent, les taux qui descendent…

      Puisqu’il est question de la Grèce…je préfère Léto, fille de la lune (Phoebé) et de l’intelligence (Coeos), maîtresse de Zeus, mère d’Apollon et d’Athéna, déesse de la fertilité, du palmier et de l’olivier. 🙂

  18. L’acharnement sur la Grece n’est que le refus du réel par les eurocrates
    Entre la BCE qui refuse les pertes sur ses obligations (malgre les 75 % de decote du prive)
    les pretendus experts qui,chaque mois,chaque année,revoient leurs previsions a la baisse…
    Les tenants du modele européen,qui esperent un miracle ( hors dettes) ,de faire vivre les travailleurs grecs et allemands dans la meme monnaie…
    des années d’erreurs et de renoncement….rappelons que si on avait tenu les criteres de Maastricht a 60% de dettes sur le GDP et fortes amendes ensuite….on n’en serait pas la avec la Grece,l’Espagne,l’Italie,la France…tout simplement….
    le reel…c est que le surendettement tue…..La Grece a 150% de dettes/GDP n a aucun futur…ni meme aucune incitation a travailler….vous trimeriez 30 ans a fond,juste pour payer une dette ?? mieux vaut fuir….
    les eurocrates se sont trompes de facon stupefiante…..impossible pour eux de le reconnaitre,envers et contre la réalité

    1. Si j’avais 26 ans maintenant, je n’aurais aucune envie de travailler pour rembourser une dette et même pas être « une survivante », je crois que je choisirais une vie hors de tout cadre classique, peut-être une vie d’errance. Je crois que je n’aurais pas non plus envie d’avoir des enfants. j’imagine qu’une question existentielle doit se poser à beaucoup de jeunes…

    2. A leur décharge, les eurocrates ne pouvaient pas imaginer la succession de crises qui nous vient de l’épisode des subprimes. A leur charge, ils auraient pu faire preuve d’un peu plus de vision.
      Et maintenant ? L’Eurozone et l’Union Européenne sont dominées essentiellement par les gouvernements nationaux, nombrilistes et égoïstes. C’est la raison essentielle pour laquelle ils ont maintenu Barroso à la tête de la commission : parce que c’est le pantin de nos gouvernements. La commission bosse pour les grandes entreprises et baisse l’échine devant le bon vouloir des Etats. Le parlement fait de la figuration et se tape bien du citoyen. Pas étonnant que ça n’avance pas. Aucune vision, ni hier, ni aujourd’hui. Et demain, un miracle ?

  19. Espagne: des centaines de milliers de manifestants à Madrid.

    MADRID – Des centaines de milliers de manifestants, selon des estimations de l’AFP, ont défilé mercredi à Madrid, au soir d’une journée de grève générale contre la politique d’austérité du gouvernement de droite, les coupes budgétaires dans la santé et l’éducation ou la hausse de la TVA.

    Une immense marée humaine, répondant à l’appel des syndicats dans le cadre d’une journée européenne, était massée sur les avenues du centre de la capitale espagnole sous le slogan: Ils nous privent de notre avenir, il y a des coupables, il y a des solutions.

    http://www.romandie.com/news/n/_Espagne_des_centaines_de_milliers_de_manifestants_a_Madrid47141120122049.asp

    Images et vidéos + livestream ICI:

    http://elpais.com/especiales/2012/huelga-general/

    La police charge les manifestants à Lisbonne devant le Parlement

    LISBONNE – La police portugaise a chargé mercredi soir des contestataires rassemblés devant le Parlement à l’issue d’une manifestation organisée dans le cadre d’une grève générale contre les mesures d’austérité du gouvernement.

    Les forces de l’ordre ont repoussé les protestataires à coups de matraque après avoir été pendant une heure environ la cible de jets de pierres et de détritus.

    http://www.romandie.com/news/n/_La_police_charge_les_manifestants_a_Lisbonne_devant_le_Parlement88141120122047.asp

    1. Ah il a l’air beau le Jean Claude Casanova! Notre ubiquitaire donneur de leçons libérales!

      Magnifique!

      Ah ils sont beaux! Vivement qu’il ait les bracelets aux poignets, ça nous permettra de lui rabattre le caquet! Toujours à crachoter sur l’État mais bien content d’y cachetonner le professeur d’université…

      Et ça c’est pour la bonne bouche:

      Il est nommé en juillet 2012 membre de la Commission sur la rénovation et la déontologie de la vie publique créée par François Hollande.

      source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Claude_Casanova
      Magnifique vous dis je! On a un champion là encore!

  20. Athènes, Rome, Lisbonne, Madrid, Barcelone…
    A quand Paris ???

    Chiens, charges de robocops, grenades lacrymogènes, flashballs, flammes:

    Europe du Sud ou Amérique du Sud des années 70 ???

    N’oublions pas que le premier laboratoire des politiques ultra-libérales a été le Chili de Pinochet.

    L’Europe est en train de se déliter sous nos yeux !!!

    Mais pour nos dirigeants tout va bien. Ils persévèrent à appliquer, en bons élèves des marchés, des politiques néo-libérales.

    Allende lui, au moins s’était battu, au péril de sa vie.

    1. Allende est un héros.
      Malheureusement, lui et les autres dirigeants réformistes
      ont commi l’erreur classique et la plus grande qui soit:
      endormir le peuple et le désarmer avec la théorie la plus bête qui soit:
      « la révolution par les urnes’….

    2. le délitement déclassement l’incompétence patente de la classe politique vient d’être pliée et claironnée par le boss ; sur « le monde » (…) M. Dallara, devant un parterre de banquiers grecs, l’Américain qui dirige l’Institut de la finance internationale, organisme installé à Washington qui représente les 400 plus grandes banques du monde, a estimé qu’il était « temps de reconnaître que l’austérité seule condamne non seulement la Grèce, mais l’intégralité de l’Europe à la probabilité d’une ère douloureuse ». M. Dallara a sévèrement critiqué les cures d’austérité imposées à la Grèce depuis 2010 par ses créanciers, qui ont fait plonger l’économie du pays dans une récession historique cumulée équivalent à une chute de 20 % du PIB. »
      Dallara parie gros sur les gaz de tous genres, hier le gloussement poli et optimiste de Hollande au moment d’annoncer  » la crise va bien finir un jour « . C’est la grande perdition, la comédie se fait lourde.

      1. hier le gloussement poli et optimiste de Hollande au moment d’annoncer

        Hollande a l’esprit scolaire, il se croit encore à l’ENA: il veut être un bon élève des marchés pour finir dans la « botte ».

        Mais nous les « cancres » on va finir dans la boue, si ce n’est pire…

  21. L’Irlande pourrait avoir besoin d’une nouvelle aide (Moody’s).

    L’Irlande aura besoin d’un soutien financier supplémentaire lorsque le programme d’aide internationale actuellement en cours arrivera à son terme, fin 2013, a estimé mercredi l’agence de notation Moody’s.

    http://www.lecho.be/actualite/economie_politique_europe/L_Irlande_pourrait_avoir_besoin_d_une_nouvelle_aide_Moody_s.9268034-3323.art

    Economie européenne : une bombe à retardement ?

    Chaque jour qui passe confirme l’intuition d’une lente dérive économique européenne.

    L’économie des pays du Sud de l’Europe s’effrite progressivement : la Grèce rachète les banques étrangères actives sur son territoire pour se préparer à un décrochage monétaire, les régions espagnoles tombent en faillite comme un jeu de carte qui s’écroule et le Portugal constate un gouffre de déficit public.

    S’il subsiste encore un doute qu’une monnaie forte n’est plus adaptée à ces économies du Sud, il devrait être désormais levé chez les plus sceptiques.

    http://blogs.lecho.be/colmant/2012/11/keynes-et-marx.html

    Pour les Allemands, une dette publique doit être financée par l’épargne, devant elle-même garder son pouvoir d’achat. Au contraire, les Etats-Unis considèrent qu’un endettement public peut se financer par la création monétaire.

    Un autre contraste concerne les angles de vues des différents pays de la zone euro. Cette monnaie unique fut forgée pour sceller la paix en Europe entre deux ennemis héréditaires, la France et l’Allemagne.

    Or, tout oppose ces deux grandes nations : c’est Luther contre la fille aînée de l’Eglise catholique, Goethe contre Voltaire, l’industrie contre l’agriculture, le germain contre le latin. Il reste une lointaine trame de conflit dont la pierre d’achoppement est justement la monnaie. Les Allemands estiment que la monnaie est le ciment de la reconstruction nationale et qu’un déficit se finance par la rigueur collective du travail et de l’épargne. C’est la logique luthérienne. Pour les Français, en revanche, la monnaie est un attribut régalien. Dans cet Etat colbertiste, elle peut donc être imprimée à la discrétion de l’autorité centrale. L’histoire monétaire française est d’ailleurs une longue succession de dévaluations.

    http://blogs.lecho.be/colmant/2012/11/la-monnaie-ne-tient-plus-qu%C3%A0-un-fil.html?itm_campaign=floorteaser

  22. A titre tout à fait exceptionnel j’ai regardé Pujadas ce soir (oui je sais…désolé)…on a pu voir des émeutes dans toute l’Europe et après M. Lenglet (si, vous savez, le crâne d’oeuf avec ces graphs si subtilement choisis).

    Pujadas :
    – Alors, l’austérité ça va ché-mar ou pas ?
    Langlet :
    – Bah nan, ça marche pas en fait…apparemment c’est pire qu’avant (graph PIB/dette publique grecque à l’appui)
    P.
    – Ha bon ? Ok…on fait quoi maintenant ?
    L.
    – Dans les années 90, on a effacé la dette des africains et des sud américains…voili voilou ! En vous r’merciant !
    P.
    – Sans transition, la question de savoir quels nouveaux pays nous allons bientôt bombarder pour leur bien et celui de l’humanité toute entière…

    Combien de temps qu’on parle ici de la restructuration globale de la dette publique en Europe ? 4, 5 ans ?

    Le jour où, après le sujet sur les émeutes en Europe, on voit PJ ou FL en plateau du Jité de F2 ça ira mieux, mais d’ici là je vous conseil de ne pas réaliser mon exploit, c’est très très dangereux pour le moral. Franchement désespérant en fait.

    1. Je comprends, moi c’est l’amendement nutella qui me reste en travers de la petite cuillère…

      http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20121114trib000730991/l-amendement-nutella-adopte-ses-opposants-ne-ravalent-pas-leur-colere.html

      « L’amendement Nutella » adopté, ses opposants ne ravalent pas leur colère »

      Il y a de quoi ! D’abord où sont les études qui démontreraient que des rats gavés au nutella pendant 2 ans au moins, seraient au bout du rouleau ? Il n’y en a pas ! Donc c’est de la mauvaise foi ! On condamne plus facilement le nutella que les OGM, visiblement ce n’est pas juste. Et cette injustice aussi insignifiante que soit son sujet est intolérable.

      « …Yves Daudigny, rapporteur général PS de la commission des Affaires sociales a brandi dans l’hémicyle des paquets de pain de mie et de chips sans huile de palme … »

      De l’hystérie socialiste… Nos représentants n’ont-il pas reçue de mission plus importante que de brandir des paquets de pain de mie en séance plénière ? C’est ça le mandat reçu du peuple, ou sa profanation ? Et la brioche de Marie Antoinette elle était à l’huile de palme ?

      1. Nutella peine à s’affirmer dans un monde de constipés. Voilà la belle histoire mamagrandpapa. Bande de consomother.

      2. @ Lisztfr
        Je suis pas d’accord :
        Quand un pays est en pleine déconfiture , prendre un amendement Nutella est une logique absolue .

      3. Il existe des solutions alternatives (sans huile de palme) ;
        http://www.monquotidienautrement.com/alimentation/p-te-tartiner-nocciolata
        Et encore,cette marque est-elle vendue en grande surface !

        Si on va dans un magasin-bio, on trouve des produits français à base de chocolat qui sont un vrai délice.

        Quant à celle-ci, d’une marque belge bien connue, je n’en connais pas la composition :
        http://www.leonidasboutique.com/pour-le-gouter,fr,3,16.cfm

        A lire :
        http://www.aboneobio.com/blog/post/2011/02/02/Quelle-pate-a-tartiner-bio-pour-remplacer-le-Nutella

        On comprend donc difficilement les réticences du directeur de Nutella France à vouloir changer la composition de son produit. Est-il soumis aux pressions des lobbies de l’huile de palme ?

  23. Couper des têtes. Dans certains milieux elles font comme la queue des lézards…
    Faut extraire la racine. Avant tout celle de l’ultra-libéralisme.
    Faut l’arracher. Mauvaise herbe…
    Déconstruire le cadre autour du tableau.
    C’est toutes nos vies qui sont figées à l’intérieur…
    C’est pas une jolie couleur la souffrance pour un tableau.
    Guernica, ç’a déja été fait!
    S’arracher du cadre.

  24. La surexploitation des ressources naturelles mets en danger l’autosuffisance des populations sur les divers territoires de la planète. Les industries font de la surproduction permanente, subventionner par les instances politiques, ce qui est en train de détruire toutes les chaînes alimentaires des écosystèmes (même en exploitant une seule espèce), et ceci de manière irréversible.

    Les industries ne recherchent que les profits et son augmentation constante, pour y arriver, les capacités de captures (d’espèces) ou d’extractions (énergies ou minerais) sont revus à la hausse, par la fabrication ou la restauration des machines, et subventionner par l’ Etat ou une Fédération (comme l’ Union Européenne). Tout en exigeant que la surface d’exploitation aboutisse à une privatisation progressive et complète des lieux d’exploitation.

    C’est une destruction de l’artisanat local et un danger pour les ressources de secours (alimentaires,eau,…).

    La surexploitation des ressources, les pollutions autour de ce productivisme et la destruction de biotopes causent de si lourds dégâts que l’ensemble du réseau des organismes sont détruits de manière irréversible. De plus, la pression du réchauffement climatique ne fait qu’accroïtre ses tensions, provenant de nouveau des activités humaines, émettrices de taux de Co2 par une utilisation massive de pétrole et de charbon. La culture intensive des industries de l’agroalimentaire agrandit la surface de l’épuisement des sols, qui ne deviennent plus exploitable.

    Il suffit pour une (ou des) multinationale (souvent associer à l’ Etat) de verser une somme dérisoire (par rapport aux réels profits), et par un contrat de pouvoir faire venir un nombre non limité d’activités de production, d’avoir accès aux ressources territoriales d’un pays. Même si cette concurrence (déloyale) va être en compétition avec le tissu local, des discours sur la compétitivité masqueront cet état de fait, d’une concurrence à de nombreux niveaux complètement déloyale.

    L’exemple de la surpêche montre la mécanisation hyperproductiviste des industries. Le chalut, un navire de pêche, subventionner et exploiter sur le marché de l’industrie de la pêche, est responsable de 72% des rejets. Ainsi, l’estimation est qu’ 1 poisson va à quai, sur 3 poissons pêchés, donc 2 sont rejetés sans vie à la mer. Ses gaspillages qui sont parfois très élevés (comme dans l’exemple), se retrouvent dans d’autres industries, sans volonté de diversification de l’exploitation ou de coopérations diverses.

    Le capitalisme continue dans sa logique de faire plus de profits, améliorant ses capacités de production et pratique des horaires de temps de travail élevés avec une faible redistribution des revenus. Ceci alors qu’il y a des seuils biologiques à respecter, pour permettre le renouvellement du cycle naturel.

  25. « PRIS À LEUR PROPRE LOGIQUE
    Pourquoi les dirigeants européens s’acharnent-ils sur la Grèce ? Une première réponse est qu’il ne veulent pas admettre la faillite de leur stratégie, mais elle n’est pas suffisante. La seconde est qu’ils sont pris à leur propre jeu. »

    Et fév 2010 : « Le président de l’UE vend la mèche: la crise grecque doit servir de pédagogie pour les autres Etats-membres »
     » Dans un rapport non-publié, distribué aux gouvernements la semaine dernière, le président de l’UE Herman Van Rompuy en a appelé à un nouveau mode de gestion de l’UE basé sur une plus forte « gouvernance économique ».

    Bruxelles aurait un plus grand contrôle sur la manière dont les Etats-membres gèrent leurs économies nationales, avec le pouvoir d’imposer des coupes dans les dépenses sociales et de s’attaquer à la législation protégeant les droits des travailleurs, allant bien au-delà de sa compétence actuelle de surveillance des budgets.

    Dans le rapport, qui a été obtenu par les médias mercredi, M.Van Rompuy affirme que les Etats-membres ne peuvent plus se permettre d’avoir un système de retraites géré par l’Etat ou d’assurer une couverture médicale universelle.

    Il a suggéré, et cela ne présage rien de bon, qu’une fenêtre pour « des réformes majeures » a été ouverte par la crise de la dette Grecque, qui a ébranlé l’UE et a démontré les limites du pouvoir de l’UE, dans sa capacité à coordonner les dépenses publiques des 16 Etats partageant la même monnaie. »

    « Le professeur d’économie Pier Paolo Benigno, de l’Université LUISS à Rome, a affirmé qu’« aller plus loin dans l’abandon de notre souveraineté sur les dépenses publiques pourrait être une bonne chose – être pieds et poings liés avec l’Europe disciplinerait nos décideurs politiques ». » http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/article-le-president-de-l-ue-vend-la-meche-la-crise-grecque-doit-servir-de-pedagogie-pour-les-autres-etats-membres-45379768.html (art original : http://www.morningstaronline.co.uk/index.php/news/content/view/full/87008 )

  26. Je ne suis pas économiste, mais je constate, que quel que soit le côté duquel on se trouve, conservateur ultra-libérale ou progressiste humaniste, les conséquences de l’austérité en Grèce, c’est à dire un PIB qui a diminué de 20% depuis 2008, et une dette qui a explosé de 41% depuis la même période, sont catastrophique et le pire, c’est qu’un homme de bon sens sans le moindre diplôme universitaire pouvait prédire ce genre de situation.
    Alors je me pose la question du mobile. A qui a profité le crime?

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